Comment devenir pompier volontaire : guide complet

En France, plus de 200 000 personnes s’engagent chaque jour comme pompier volontaire, représentant 78% de l’effectif total des sapeurs-pompiers. Ce rôle citoyen, fondé sur le volontariat et le bénévolat, permet de secourir la population en parallèle de son métier ou de ses études. C’est un engagement exigeant mais gratifiant, qui repose sur l’entraide, la solidarité et l’altruisme. Les sapeurs-pompiers volontaires SPV interviennent 24h/24 en cas d’alerte pour protéger la vie et les biens de leurs concitoyens. Ils opèrent dans un cadre professionnel, avec des tenues et du matériel spécialisés, et reçoivent une formation adaptée à leurs missions.

Ce qu’il faut savoir sur le métier de pompier volontaire

Le métier de pompier volontaire repose sur un engagement citoyen et une grande polyvalence. Ce rôle ne se limite pas à la lutte contre les incendies ; il englobe plusieurs domaines essentiels à la sécurité publique. Le pompier volontaire intervient d’abord dans le secours et les soins d’urgence aux personnes, en prodiguant les premiers gestes de secours, en participant à des opérations de réanimation ou encore en intervenant lors d’accidents de la route. Il joue aussi un rôle central dans la lutte contre les incendies, que ce soit pour éteindre les flammes, réaliser des sauvetages ou prévenir les risques d’incendie. 

Il est un acteur clé dans la protection des personnes, des biens et de l’environnement. Cela inclut l’assistance lors d’évacuations, la gestion de situations à risque technologique ou naturel, et la sécurisation des zones sinistrées. Ce métier exige donc rigueur, sang-froid et un réel sens du service public.

Ils participent aussi à des actions de prévention et de formation. Ils sensibilisent aux risques et organisent des plans d’évacuation. Ils forment aussi les secouristes civils. Ils travaillent en équipe, sous la direction d’un chef de groupe. Ils doivent s’adapter à de nombreuses situations d’urgence. Le poste peut imposer de l’astreinte. Le pompier volontaire doit être prêt à intervenir dès qu’une alerte est déclenchée. Il doit concilier ce service avec son travail ou ses études. Cette fonction demande du sang-froid et de la rapidité. Elle exige aussi un bon esprit d’équipe et une excellente condition physique.

La formation pratique et la montée en compétences se font au fil du temps. À son engagement, le sapeur-pompier volontaire suit une formation initiale adaptée à son centre de secours. Par la suite, il bénéficie d’une formation continue et de perfectionnement tout au long de sa carrière, pour maintenir et élargir ses compétences. Il peut ainsi devenir équipier spécialisé (par exemple en secours routier ou incendie) puis évoluer vers des postes de chef d’équipe ou d’officier après plusieurs années de service.

Formations nécessaires pour accéder au rôle de pompier volontaire

Pour rejoindre les rangs des pompiers volontaires, il faut d’abord déposer sa candidature auprès du Service Départemental d’Incendie et de Secours (SDIS) de son département. Si le dossier est retenu, le futur pompier suit une formation initiale. Celle-ci comprend une période probatoire, puis environ 30 jours de formation répartis sur 1 à 3 ans. La formation initiale est organisée en plusieurs modules thématiques, couvrant à la fois un socle commun et des spécialisations :

• Module transversal (socle commun)  connaissances de base : prompt secours, communications radio, sécurité collective, fonctionnement du SDIS, etc.
• Module secours à personnes  techniques de secours en équipe, conduite du véhicule de secours (VSAV), gestes de premiers secours.
• Module secours routier  intervention en cas d’accident de la route (équipements spécifiques, manœuvres).
• Module incendie  lutte contre le feu : protection individuelle, usages des lances, méthodes d’extinction, sauvetage en zone dangereuse.
• Module « opérations diverses »  interventions variées : protections de biens, sauvetages animaliers, assistance en milieux particuliers, etc.

Ces modules donnent des connaissances théoriques et beaucoup de pratique. Par exemple, des UV (unités de valeur) couvrent les premiers secours (UV 1.1), l’équipier secours routier (UV 3.1), les sauvetages-incendie (UV 4.2). Une fois cette formation de base acquise, le pompier volontaire peut intervenir pleinement, puis suivre des stages complémentaires (module chef d’agrès, pilotage de véhicules spécialisés, secours en milieu périlleux). Cette formation continue permet de passer de simple sapeur à caporal, puis sous-officier et officier en fonction de l’ancienneté et de la formation reçue.

Lieux, coût et durée des formations pour devenir pompier volontaire

Les formations sont généralement assurées par le SDIS local ou des écoles spécialisées. L’École Nationale Supérieure des Officiers de Sapeurs-Pompiers (ENSOSP) en fait partie. L’École d’application de la Sécurité Civile forme dans le domaine forestier. Le CNFPT propose aussi des formations, tout comme certaines unités militaires ou paramilitaires. Le choix dépend du projet de carrière. La formation initiale dure environ 30 jours, répartis sur plusieurs mois ou années. Cette durée est souvent comprise entre un et trois ans. Elle est totalement prise en charge par le service. Le candidat n’a donc aucun frais à payer. Les sessions ont lieu en journée ou en week-end, selon les disponibilités. Après cette formation, le pompier volontaire suit des entraînements réguliers avec son centre. Il peut aussi accéder à des spécialisations avancées, comme plongeur ou spécialiste du déblaiement, sans frais supplémentaires.

Quelles opportunités après être devenu pompier volontaire ?

Devenir pompier volontaire tout comme chauffeur VTC BVTC ouvre diverses perspectives. D’abord, il est possible de faire carrière au sein du volontariat : les SPV peuvent progresser en grade dans la hiérarchie des sapeurs-pompiers. Après quelques années de service et selon les besoins, un sapeur peut ainsi accéder au grade de caporal, puis de sous-officier (sergent, adjudant) et, avec un diplôme adapté, à celui d’officier (lieutenant, capitaine). Ces avancements dépendent de l’ancienneté et de formations complémentaires, mais ils restent accessibles aux volontaires motivés.

Pour ceux qui souhaitent en faire un métier, l’expérience de pompier volontaire facilite le passage dans le corps professionnel. En effet, après trois ans d’ancienneté en tant que SPV (avec la formation initiale validée), un volontaire peut devenir sapeur-pompier professionnel par la voie interne (sans concours externe). Il peut aussi se présenter aux concours internes ou externes de la Fonction Publique (sapeur-pompier professionnel ou officier) avec un bagage d’expérience solide. Enfin, le volontariat apporte des compétences très valorisables : gestion du stress, travail d’équipe, secourisme et technique incendie. Beaucoup de volontaires poursuivent leur engagement dans l’éducation civique (formateurs PSC1, bénévolat associatif) ou s’orientent vers des carrières médicales, de sécurité ou militaires liées à ces compétences.

Foire aux questions

Quelles sont les conditions pour devenir pompier volontaire ?

Les conditions légales sont précisées par le Code de la sécurité intérieure. Il faut notamment être âgé d’au moins 16 ans (avec consentement écrit du représentant légal si vous êtes mineur). Il faut résider légalement en France (la nationalité n’est pas obligatoire), être à jour de ses obligations de service national, jouir de ses droits civiques, et ne pas avoir de condamnations incompatibles avec la fonction. Enfin, un examen médical et des tests de condition physique permettent de vérifier votre aptitude au métier. Pour les grades supérieurs (officiers), des diplômes universitaires supplémentaires sont exigés.

Quel est le salaire d’un pompier volontaire ?

Un pompier volontaire n’est pas salarié au sens conventionnel, mais il perçoit une indemnité horaire. Le montant varie selon le grade : par exemple, en 2024 l’indemnité horaire brute est d’environ 8,61 € pour un sapeur-pompier simple, 9,24 € pour un caporal, 10,43 € pour un sous-officier et 12,96 € pour un officier. Ces indemnités sont dues pour les heures d’intervention (missions, entraînements, permanence, etc.) et ne sont pas considérées comme un salaire : elles sont exonérées d’impôt sur le revenu. En pratique, cela représente une compensation financière pour le temps passé en mission, mais le volontariat reste un engagement essentiellement bénévole.

Quels sont les tests pour être pompier volontaire ?

Le processus de recrutement inclut un examen médical complet et des épreuves physiques. Un médecin des sapeurs-pompiers vérifie d’abord que vous n’avez aucune contre-indication (visite cardiaque, audiogramme, tests sanguins, etc.). Ensuite, vous passez des tests de condition physique : par exemple, vous devez généralement nager 50 mètres en moins de 2 minutes et monter une échelle de 18 mètres à 60° (équipé d’un harnais) jusqu’au dernier échelon. D’autres tests (endurance, force musculaire, souplesse) peuvent être organisés selon les SDIS. Ces épreuves visent à s’assurer que vous pouvez intervenir en toute sécurité lors des opérations. L’aptitude finale est validée par le médecin pompiers lors d’une visite d’aptitude spécifique aux sapeurs-pompiers.

Devenir pompier volontaire, c’est choisir de s’engager au service des autres, tout en continuant sa vie personnelle ou professionnelle. Grâce à des formations adaptées et un accompagnement progressif, chacun peut trouver sa place au sein des équipes de secours. Si vous êtes motivé, en bonne forme physique et prêt à faire preuve de courage, ce métier est fait pour vous. N’attendez plus pour vous rapprocher de votre SDIS local et commencer votre engagement.