Comment devenir ambulancier : étapes, formations et débouchés
Transporter des patients en toute sécurité, intervenir lors d’urgences médicales, apporter du réconfort : voilà le quotidien d’un ambulancier. Si vous aimez aider les autres et travailler dans le domaine de la santé, ce métier peut vous convenir. Voici tout ce qu’il faut savoir pour devenir ambulancier.
Comprendre le métier d’ambulancier avant de se lancer
Le rôle principal de l’ambulancier : bien plus que conduire
L’ambulancier n’est pas un simple chauffeur. Il est avant tout un professionnel de santé tout comme une assistante maternelle. Son rôle consiste à transporter des patients malades, blessés, handicapés ou en perte d’autonomie, tout en veillant à leur confort et à leur sécurité. Chaque trajet peut représenter un moment de stress ou de douleur pour le patient, et l’ambulancier doit donc faire preuve d’écoute et de délicatesse. Il surveille les signes vitaux, adapte sa conduite aux besoins du passager, et réagit rapidement en cas de dégradation de l’état de santé. Il peut aussi transmettre les informations médicales aux soignants à l’arrivée. Ce métier demande donc une maîtrise des gestes de secours et une vraie éthique professionnelle.
Un travail en binôme et une coordination permanente
L’ambulancier travaille rarement seul. Il forme un binôme avec un collègue, souvent un auxiliaire ambulancier. La répartition des rôles est claire : l’un conduit, l’autre s’occupe du patient. Ils peuvent alterner les tâches selon les situations. Cette coopération est essentielle, surtout lors de situations critiques où chaque seconde compte. La bonne entente et la communication fluide entre les deux professionnels garantissent la sécurité du patient et l’efficacité du transport. Ils doivent aussi coordonner leurs actions avec les services hospitaliers, les médecins ou les services d’urgence comme le SAMU. Le travail d’équipe, la capacité à anticiper les besoins, et la rigueur sont donc indispensables pour bien exercer ce métier exigeant.
Les qualités humaines et physiques requises pour ce métier
Être ambulancier demande bien plus que des compétences techniques. Ce métier exige une résistance physique : les gestes de portage, les longues heures de conduite, et l’enchaînement des missions sollicitent fortement le corps. Mais la force mentale est tout aussi essentielle. Gérer des situations stressantes, rester calme face à la douleur ou à l’urgence, et soutenir moralement les patients sont des compétences clés. Il faut aussi faire preuve d’empathie, de patience, et d’une vraie capacité à rassurer. Ce métier est donc idéal pour les personnes altruistes, réactives et stables émotionnellement. Une bonne forme physique, un excellent relationnel et une grande disponibilité sont indispensables.
Les différents types d’ambulances et les lieux d’exercice
L’ambulancier peut exercer dans divers types de véhicules selon la mission. Le VSL (Véhicule Sanitaire Léger) est utilisé pour les transports non urgents, comme les rendez-vous médicaux réguliers. L’ambulance de secours de type A ou B est équipée pour les interventions d’urgence, avec tout le matériel nécessaire.
Certains ambulanciers travaillent directement avec le SAMU, où l’intervention rapide est la priorité absolue. Selon le cadre, les missions varient : transport inter-hospitalier, transferts d’urgence, soins à domicile, etc. L’ambulancier peut travailler pour une entreprise privée, un établissement hospitalier, ou encore dans le secteur public, ce qui influence son quotidien professionnel.
Quelles formations pour devenir ambulancier ?
Pour devenir ambulancier, il faut obtenir le Diplôme d’État d’Ambulancier (DEA). C’est la formation de base obligatoire pour exercer le métier. Il est aussi possible de commencer par la formation d’auxiliaire ambulancier, plus courte. Elle permet d’exercer sous la responsabilité d’un ambulancier diplômé.
Conditions d’accès :
- Avoir un permis B valide depuis au moins 3 ans (ou 2 ans en conduite accompagnée).
- Passer un examen médical d’aptitude à la conduite professionnelle.
- Fournir un certificat de vaccinations à jour.
- Réussir les épreuves de sélection du centre de formation (entretien + tests écrits).
Où suivre la formation, combien ça coûte et combien de temps cela prend ?
Les lieux de formation agréés
Les formations pour devenir ambulancier sont proposées dans des instituts agréés par les Agences Régionales de Santé (ARS). Ces instituts sont répartis sur tout le territoire français, permettant ainsi aux candidats de suivre la formation près de chez eux. Ces établissements offrent un programme structuré et conforme aux exigences du diplôme d’État d’Ambulancier (DEA). Ils sont supervisés par des formateurs expérimentés dans le domaine de la santé et des urgences, garantissant une formation de qualité. La présence de stages pratiques permet également aux étudiants de se confronter à la réalité du métier sur le terrain.
La durée des formations
La formation DEA dure environ 18 semaines, soit 630 heures de formation. Ce programme est divisé entre 455 heures de cours théoriques et 175 heures de stage pratique en milieu hospitalier ou sur le terrain. Les stagiaires acquièrent ainsi des compétences pratiques et théoriques, notamment en gestion des urgences, premiers secours, et conduite d’ambulance.
En revanche, la formation d’auxiliaire ambulancier est plus courte et dure 3 semaines, soit 105 heures au total. Ce programme est plus axé sur l’assistance et le soutien lors du transport de patients. Bien qu’elle soit plus brève, elle prépare efficacement les candidats à soutenir l’ambulancier dans sa mission.
Les coûts de la formation
Le coût de la formation DEA varie entre 3 000 € et 5 000 €. Cette fourchette dépend des établissements de formation et des régions, mais elle inclut généralement les cours théoriques, les supports pédagogiques et les stages.
Quant à la formation d’auxiliaire ambulancier, son coût est plus abordable, généralement entre 1 000 € et 1 500 €, ce qui la rend accessible à un plus large public. Bien que moins onéreuse, cette formation reste complète et permet d’acquérir les compétences nécessaires pour assister un ambulancier dans ses missions.
Aides au financement de la formation
Il existe plusieurs dispositifs permettant de financer partiellement ou totalement ces formations. Pôle emploi, le Compte Personnel de Formation (CPF), ainsi que certaines régions peuvent aider à couvrir tout ou partie des frais de formation. Les candidats doivent se renseigner sur ces aides pour alléger leur budget de formation.
Par ailleurs, certaines entreprises d’ambulance proposent de financer la formation en échange d’un engagement d’embauche. Cette option permet aux étudiants de se former gratuitement tout en garantissant un poste à la clé, un atout considérable pour ceux qui souhaitent se lancer rapidement dans ce métier.
Quels sont les débouchés pour devenir ambulancier ?
Le métier d’ambulancier offre de nombreux débouchés. Le professionnel peut travailler pour :
- Des entreprises privées de transport sanitaire.
- Des hôpitaux publics ou cliniques privées.
- Le SAMU ou les pompiers.
- Des services spécialisés : transport néonatal, psychiatrique, transferts inter-hospitaliers.
Avec de l’expérience, l’ambulancier peut :
- Créer sa propre entreprise d’ambulance.
- Devenir responsable d’équipe ou formateur.
- Se spécialiser dans le transport d’urgence ou dans des secteurs médicaux spécifiques.
Le métier est en forte demande, notamment en zone rurale et périurbaine.
Devenir ambulancier nécessite une formation sérieuse, une forte motivation et un réel engagement humain. Ce métier essentiel du secteur médical offre des opportunités stables, utiles et valorisantes. Si vous cherchez une profession concrète au service des autres, l’ambulance peut être votre voie.
